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Photo du rédacteurNathalie Giraud Desforges

La Maison Oubliée – 1ère partie

La Maison Oubliée, une Histoire Erotique  écrite par Dorian – 1ère Partie – Puis le feu fut amené et la mémoire s’embrasa…

L’homme s’était déshabillé et était presque entièrement nu à présent. Lorsque la porte s’était refermée derrière lui, son bandeau retiré, il s’était retrouvé dans une pièce aux murs capitonnés de rouge. Ce qui le frappa d’abord fut l’odeur. Il flottait dans l’espace quelque chose d’indéfinissable, un parfum lourd, capiteux et pourtant subtile comme de l’encens qui lui exacerbait les sens. La pièce de petite dimension ressemblait à un boudoir, étrange et mystérieux, vaguement menaçant. Sur sa droite, s’ouvrait une fenêtre, une baie vitrée. Le temps de s’habituer à la pénombre ambiante, il avait découvert, stupéfait et incrédule, que cela donnait sur une grande salle voûtée à peine éclairée. Une ancienne cave ou salle basse d’un château. C’était une pièce de grande taille, de larges dalles en recouvraient le sol, plusieurs piliers en occupaient le centre. Il croyait distinguer, çà et là, mais n’était-ce pas le fruit de son imagination, de lourds anneaux de métal scellés à même la paroi et scintillants dans la semi obscurité. Il lui semblait également reconnaître les contours d’un portique. Des flambeaux éclairant le fond de la salle révélaient une estrade, des câbles ou cordes accrochés à des montants. Plusieurs masses sombres, probablement des coffres s’alignaient le long des murs. Une table étroite et longue trônait en plein milieu, entourée de colonnes de pierre. Deux ouvertures, des portes sans doute, se faisaient face. de chaque côté, des torches jetaient des ombres dansantes sur les murs, conférant au lieu, une atmosphère énigmatique, moyenâgeuse.

Où était-il ? Il se souvenait juste qu’on l’avait conduit, en pleine nuit, à travers un bois, à en croire la nature du terrain sous ses semelles, un sentier. Et puis, l’odeur, la présence rassurante du végétal, des arbres, quelques sonorités nocturnes, oiseaux de nuit, stridulation des insectes. Il avait trébuché sur des racines à plusieurs reprises. On avait pris grand soin de lui bander les yeux, le priant de ne parler que si on l’y invitait. Il avait senti se refermer autour des poignets et des chevilles, des bracelets de cuir munis d’anneaux métalliques.

Que signifiait tout cela ? Que lui voulait-on ? La plus grande confusion s’était emparée de lui et régnait dans son esprit. Il était comme tétanisé. Et pourtant, une excitation sourde, inexplicable, déplacée, montait peu à peu. Et dire qu’il portait sous son pantalon et tunique, un sous-vêtement de cuir, car au moment d’être arrêté, il était en chemin vers le domicile de son amante.

Une main ferme l’avait guidé sur le chemin de terre, qui, graduellement s’élevait, l’empêchant de tomber. Silence entrecoupé de respirations, souffles révélant la présence autour de lui de plusieurs personnes. Un groupe à en juger par le léger martellement des pas.

Une voix masculine, puis féminine, chargée d’autorité et d’une troublante sensualité, lui avaient intimé l’ordre de rester calme et docile, l’enjoignant même de ne pas chercher d’explications ou la fuite. Il en aurait été d’ailleurs bien incapable. On l’avait simplement informé que l’endroit où il allait, était à l’écart des routes, à l’abri des promeneurs indiscrets. Un lieu permettant l’exploration, l’expression de talents méconnus et trop souvent inexploités.

S’arrachant à la fascination qu’exerçait sur lui la vision de cet environnement pour le moins surprenant, l’homme se retourna pour détailler plus attentivement la pièce. sa cellule pensait-il car en effet, il avait bien entendu le son d’une clé qu’on tournait dans la serrure. Tout d’abord, il n’y avait pas prêté attention, mais cependant, on l’avait bien enfermé, c’était la réalité. Faisant face au canapé, une autre porte entrebâillée sur une étroite salle de bain, A sa gauche, dans un angle, un vieux coffre clouté. A plusieurs crochets du mur, était suspendu des sangles, des chaînettes à mousquetons, 2 cravaches et un harnais en cuir fauve. Une table basse, à proximité du sofa, portait Un plateau en argent. Un carafon de vin en cristal, un verre à pied et, bien en évidence, une enveloppe rouge portant son nom. DORIAN.

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