La maison Oubliée, une histoire érotique sur l’initiation à la soumission écrite par Dorian – 3ème partie
Les lueurs vacillantes des torches dansaient sur les hauts murs de pierre, silhouettes fantomatiques, ombres mouvantes. Au rythme de leur progression silencieuse, de lourdes portes de bois ouvragées s’ouvraient puis se refermaient dans un cliquetis métallique de clés et de serrures. Le sol du long corridor qu’ils empruntaient depuis quelques instants était recouvert d’un tapis de laine. Le groupe venait de déboucher en haut d’un escalier aux marches fatiguées, Ils s’enfonçaient à présent dans une obscurité croissante. Dorian, précédé par 2 jeunes créatures vêtues de latex, avançait avec difficulté, chevilles entravées par une chaînette d’acier. A ses poignets des bracelets de métal, une longue laisse cloutée, fixée à un coller, le maintenait captif. Fermant la marche, cravache à la main,une femme entièrement gainée de cuir et le visage masqué, le tenait sous son autorité.
Lorsque la porte de sa cellule s’était ouverte sur cet étrange trio féminin, vision fantasmatique et surréaliste, il reprenait à peine conscience. S’était-il assoupi, endormi un court moment ? Avait-il rêvé d’un sommeil agité, rempli de scènes brûlantes, des images d’un érotisme torride ? La grande salle voûtée, des hommes et des femmes nues, attachés, soumis. Un tribunal, une confrérie secrète aux pratiques sexuelles d’une nature si particulière. Il lui semblait encore sentir l’odeur de l’encens dans les narines, le son cuivré d’une lourde cloche teintant à ses oreilles. L’explication, la cause de son imagination, fiévreuse et débridée était, sans doute, dans ce breuvage qu’il avait bu. Un vin capiteux aux parfum puissant. L’avait-on drogué ? Dorian avait pris connaissance du message qui lui était adressé. Quelques lignes calligraphiées à la plume, surmontées d’Un triangle enchâssé dans un cercle. Un étrange symbole qui, soudain, resurgissait du passé. En outre, la lecture l’avait laissé stupéfait et incrédule. Un ordre impérieux lui était donné. Le liquide parfumé au goût de fruits rouge, légèrement épicé avait bientôt opéré en lui une lente modification. Un bien-être comme une caresse soyeuse Peu à peu, un désir impérieux l’avait enveloppé, l’avait étreint. Il s’était levé alors qu’un début de feu commençait à embraser ses sens. lorsqu’il s’était dépouillé de ses vêtements, Dorian s’était senti de plus en plus docile. Étrange et troublante sensation. Le mystère, le caractère singulier et insolite qu’il vivait, semblait se mélanger à des lambeaux de souvenirs. Des images encore imprécises se formaient dans son esprit. Les morceaux d’un puzzle se mettaient en place.
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