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Celui qui déculottait les jeunes-filles

Je vais vous parler de la rentrée littéraire. Hep hep hep, partez pas, c’était pour rire ! Foufoune, cul, bite, couille,… ha, ça y est y sont revenus. Ouf, on l’a échappé belle: un peu de littérature et tout le monde fout le camp voir des fentes ailleurs.

Si c’est pas dommage ça, rater un portrait de David Hamilton, maître incontesté de la photo de jeune fille déculottée et évaponescente – contraction osée d’évaporée et d’évanescente 😉 – sous prétexte que j’ai écrit deux gros mots en entrée de billet.

Ah, je vous assure que, parfois, faut dépasser ses a priori.

Tiens, moi par exemple, peu portée sur ce genre de photos mais qui me souvient de Bilitis, voilà-t-il pas que je me trouve plongée ce WE sur la page 12 du Monde (si si je sais lire !) daté de samedi, à la rubrique Décryptages pour un portrait de ce « monument » de la photographie, comme il se définit.

J’y apprends donc que le photographe passe l’été à Ramatuelle, près de St Trop’ et l’hiver se rapatrie dans son havre montparnassien, qu’il regrette tout le mal qu’un ignoble personnage dénommé Dutroux fit à sa spécialité : la photo de (très) jeunes filles nues dans les années 70 (j’étais à peine née), images désormais taboues. Et j’y apprends aussi qu’il vient de publier deux livres : des Contes érotiques chez Hermé et un David Hamilton, gros album d’images sensuelles aux éditions La Martinière.

Plus loin, j’ai su qu’il avait fait des études d’architecture avant de se laisser séduire par d’autres courbures, que son premier ouvrage « Rêves de jeunes filles » fut un triomphe, comme la plupart de ses livres qui se vendirent à 1.7 millions d’exemplaires. Et que dire ses calendriers, cartes postales et posters ? Hein, qu’en dire ? qu’il reste tout simplement pour les Français le photographe le plus connu. Eh oui !

Drôle de bonhomme qui joue l’énigmatique au fil de ce portrait et renvoie à la psychiatrie pour élucider son mystérieux attrait des jeunes filles impubères… Pas de détails croustillants, mais de la demi-teinte, c’est normal me direz-vous pour un spécialiste de la photo “floue” qui partagea sa quête de l’innocence, de la beauté avec Balthus et Nabokov, rien de moins !

Au final, en repliant mon journal, je n’avais pas en tête l’image d’un personnage sympathique mais j’ai repensé à ses photos et sourit : parce que c’est vrai, à 15 ans, moi aussi j’aurais aimé poser pour lui. Depuis, les pédophiles ont laissé leur immonde traînée gluante et leur visqueuse perversité. Allez, je vous le demande qui confierait aujourd’hui sa fille à un photographe qui la déculottait en badinant ??

Photo : Le Monde de David Hamilton, 202 pages, éditions Denoël (octobre 1996), à partir de 38,95 euros, chez Amazon.

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