Prisonnier des Amazones, une histoire érotique écrite par Axelle Ros
C’était par une nuit d’été, lourde et mélancolique. Prisonnier des Amazones, le beau Démétrius languissait depuis la veille dans sa hutte de terre cuite que gardaient deux guerrières farouches. Et, allongé à même le sol, il repensait à l’attaque des femmes à sein unique contre les derniers légionnaires de sa compagnie.
… Ah ! Quelle femme, quelle femme ! Jamais le Romain n’avait éprouvé rien de tel, jamais — même entre les bras des plus célèbres courtisanes de Rome, pourtant expertes en amour. Or ce qui contribuait à créer en lui cette volupté inconnue, cette volupté si spéciale, c’était sa position d’esclave soumis aux caprices d’une maîtresse toute-puissante. Oui, lui, le fier Démétrius, il jouissait d’être assujetti, d’être le serviteur (et un serviteur qui ne peut rien refuser sous peine de mort !). « Maintenant lèche-moi … » La reine se lova dans un amas de coussins finement brodés surmontant une mer d’étoffes soyeuses. Là elle écarta ses cuisses, agrippa la chevelure de son amant et offrit à sa bouche virile un sexe de femme tout gorgé de cyprine. La bouche suça les grandes lèvres, les aspira, aspira et suça aussi le bouton, et but à longs traits la mouille brûlante qui ruisselait de toutes parts. C’était une bouche qui avait visiblement l’habitude de tels hommages, une bouche qui connaissait les mystérieux recoins de la vulve des femmes, qui savait où agir pour déclencher dans leur ventre, dans leurs cuisses, des pieds à la tête, les plus intenses secousses de volupté.
De toute évidence, le Romain aimait ce qu’elle allait mourir, se dissoudre dans la jouissance, disparaître dans cet orgasme… Leurs corps s’échouèrent finalement l’un sur l’autre après qu’ils eurent simultanément propagé dans tout le palais des hurlements de bêtes à l’agonie. Quand la jeune reine se blottit dans ses bras robustes, dans ses bras protecteurs et rassurants, Démétrius se crut sauvé.
Cette femme montrait tous les signes d’une passion profonde… « On m’avait dit que les Amazones n’aimaient pas les hommes. Qu’elles ne les utilisaient que pour reproduire leur race, tuant les mâles qu’elles avaient à la naissance » susurra-t-il d’un ton rassuré en caressant du plat de la main le sein de la reine. « Certaines d’entre nous les aiment, répondit alors avec regret cette dernière. Elles les aiment malgré la loi. Elles voudraient une autre vie.
Mais une reine malheureusement doit savoir que la transgression des règles se paie toujours par la rébellion de son peuple. On ne t’a pas menti, et hélas, je ne peux pas faire autrement que de m’astreindre au respect de la coutume… » A ces mots Démétrius blêmit, mais déjà la reine tenait en main son poignard à manche d’ivoire. « Je te jure, Romain, que si j’enfante une fille je chérirai toujours en elle le souvenir de notre étreinte » Et sur ces paroles la reine planta au fond du cœur de Démétrius sa lame empoisonnée, avant de couvrir de baisers et de larmes le corps qui expirait sous ses coups.
Auteur : http://www.axellerose.erog.fr
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